Les fonctionnaires disposent à ce jour d’un produit de retraite complémentaire qui est le contrat Préfon-Retraite. Avec l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions de la loi PACTE, désormais cet ancien produit se transforme en Plan d’épargne retraite ou PER qui a été commercialisé depuis le 1er octobre 2019.
Le contrat Préfon-Retraite cessera d’être accessible aux nouveaux épargnants à partir du 1er octobre 2020, comme les autres contrats vétustes tels que le PERP, le PERCO, le Madelin, l’Article 83. Qu’est-ce que le nouveau PER et en quoi est-il intéressant pour les fonctionnaires ?
Le PER catégoriel pour accueillir les cotisations obligatoires
Le nouveau PER dispose du compartiment d’épargne salariale qui est le PER collectif catégoriel pour les versements obligatoires qui sont des cotisations de l’employeur et du fonctionnaire lui-même. Aucune sortie en capital ne peut être envisagée avec ce PER collectif au départ à la retraite. Toutefois, l’épargne est disponible dans les 5 cas suivants : surendettement, décès du conjoint, invalidité, fin de la perception des allocations chômage, arrêt de l’activité non salariale résultant d’une liquidation judiciaire.
Le transfert des encours du Préfon-Retraite sur le PER catégoriel peut s’effectuer dès l’ouverture de ce nouveau plan d’épargne retraite.
Pourquoi reloger son Préfon-Retraite dans le nouveau PER ?
L’avantage du PER réside dans sa portabilité : en cas de changement de situation professionnelle, le titulaire peut transférer ses encours dans un autre compartiment du PER sans débourser des frais de transfert. Il faut cependant que le contrat date de plus de 5 ans. Les autres compartiments du PER sont d’une part le PER collectif pour les salariés percevant des abondements, des participations et des intéressements, et d’autre part le PER individuel pour les épargnants classiques et les travailleurs non-salariés.
Bien préparer sa retraite avec le nouveau PER
Les simulations préalables seront réalisées afin de bien préparer sa retraite avec le nouveau PER. Elles concernent le rendement du contrat ainsi que les frais prélevés. – ce sont les frais de gestion et les frais de versement. Vérifiez aussi les particularités des supports, c’est-à-dire les unités de comptes disponibles ainsi que les fonds en euros et les eurocroissances. Attention, leur nombre importe peu, en revanche, vigilance quant à leur qualité. C’est pourquoi, il est toujours important de comparer plusieurs PER avant de souscrire.
Soulignons que les PER sont aussi proposés avec un mode de gestion qui permet à l’épargnant lui-même de choisir le niveau du rendement de son épargne en adéquation avec son degré d’acceptation des risques. Si l’épargnant approche de la retraite, la réduction des risques est de mise. Il pourra donc demander à réviser son mode de pilotage et basculer vers le « profil prudent ». Dans ce cas, les fonds en euros seront augmentés et les unités de comptes – qui sont cependant plus rémunératrices – diminuées.
Inversement, pour un jeune épargnant souhaitant doper son rendement, il pourra demander à rajouter plus d’actifs en unités de comptes et moins de fonds en euros. Le produit sera alors plus risqué mais le rendement est au rendez-vous. Il s’agit dans ce cas du « profil dynamique ».
Le troisième type de profil est celui dit « équilibré » : c’est l’assureur lui-même qui gère la composition des supports en équilibrant unités de comptes et fonds en euros.
Quelques conseils à découvrir sur le per avec le site priorite-seniors.fr.
Certains assureurs proposent aussi la gestion évolutive au lieu de la gestion pilotée, c’est-à-dire que la sécurisation du contrat sera progressive : le profil activé sera dynamique dans un premier temps, équilibré puis prudent à l’approche de l’âge de départ à la retraite.
Par ailleurs, afin de bien préparer sa vieillesse, il vaut mieux commencer à mettre de l’argent de côté dans un produit d’épargne long terme le plus tôt possible, dès l’entrée dans la vie active par exemple.